F*CKING PANDAS
Un panda guerrier sur l'étiquette, des pandas ninjas qui narguent, un nom qu'on n'ose pas prononcer en famille.
F*CKING Juices débarque sans crier gare.
CDS Lab, le labo de Marmande qui cartonne depuis 2014, vient de lâcher six liquides qui jouent les bad boys dans vos clearos.
Six flacons, six personnages, une attitude qui claque comme un uppercut parfumé.
Bienvenue dans l'univers où la vape assume son caractère.
LE LABORATOIRE FAMILIAL
QUI OSE TOUT
Fondé en 2014, CDS Lab n'est pas un géant industriel mais un laboratoire familial basé à Marmande (Lot-et-Garonne) "à taille humaine".
Cofondé par les frères Mehdi et Mathieu Chiadmi, l'entreprise a d'abord ouvert Klop'Innovation en 2013 avant de développer CDS Lab.
Tragiquement, Mehdi Chiadmi est décédé dans un accident de voiture en 2021, laissant "la communauté de la vape française sous le choc".
Aujourd'hui dirigé par Pierre Jacquemet (directeur commercial et marketing depuis 2020), le labo cultive une philosophie d'évolution prudente, refusant les ambitions qui trahiraient son ADN familial.
Cette approche réfléchie se ressent dans leurs gammes phares : LFR (Les Fumeurs Repentis) cible les ex-fumeurs avec ses tabacs authentiques, French Cancan propose des mono-arômes équilibrés en 10 et 30 ml, et Mix'Up XXL mise sur le grand format (1L) pour les saveurs du quotidien. Cebueno surfe habilement sur les tendances virales du moment avec ses gourmandises inspirées d'El Mordjene et des chocolats de Dubaï.
Funny Juices incarne le versant fruité-frais "familial" de leur créativité, quand F*ucking Juices représente leur facette la plus audacieuse.
L'équipe s'appuie sur un réseau international de fournisseurs d'arômes tout en gardant la création des recettes en interne, portée par des aromaticiens inspirés qui font l'âme de l'entreprise.
CDS Lab cultive également une approche collaborative étendue : outre les gammes partenaires permanentes comme Les Jus du Chat Perché, High Vaping ou La Fine Équipe, le laboratoire marmandais développe des collaborations ponctuelles avec des noms prestigieux du secteur - Vape Institut, BEURK Research - souvent intégrées à la gamme Mix'Up XXL.
Cette stratégie de co-création témoigne d'une vision ouverte qui enrichit le catalogue sans diluer l'identité maison.
C'est cette même audace créative que CDS Lab pousse à son paroxysme avec F*CKING Juices, leur gamme la plus frontale qui ose mélanger les codes culturels.
L'ÂME DE CDS LAB
Fondation : 2014, par les frères Chiadmi à Marmande.
Drame : Décès de Mehdi en 2021.
Direction : Pierre Jacquemet, garant de l’esprit familial.
Philosophie : Authenticité, créativité interne, collaborations ouvertes.
LE PARADOXE F*CKING
ENTRE PROVOC
ET RAFFINEMENT NIPPON
Ce choix de nom apparemment contradictoire avec l'esthétique japonisante révèle une stratégie de double impact particulièrement habile.
F*CKING fonctionne comme un aimant à attention - dans les rayons saturés de vape shops, ce nom fait s'arrêter le regard avant même qu'on remarque les pandas.
C'est du marketing de provocation pure, un nom qu'on retient, qu'on partage, qu'on débat.
L'opposition transgression occidentale / raffinement japonais crée une tension créative particulière.
C'est comme porter un kimono avec des Doc Martens - ça choque, donc ça marque. CDS Lab joue sur ce choc culturel volontaire, elle vise clairement les vapoteurs connectés, ceux qui scrollent entre memes anglo-saxons et animes japonais.
Pour eux, mélanger les codes culturels est naturel - ils vivent dans un monde globalisé où Hello Kitty côtoie les rappeurs US.
Sur un marché français souvent frileux, oser "F*CKING" (même étoilé) c'est se démarquer radicalement.
Le génie : réconcilier la brutalité du nom avec la subtilité de l'esthétique.
C'est du grand art marketing - créer une identité hybride qui interpelle et intrigue à la fois.
QUAND LES PANDAS
DEVIENNENT SAMOURAÏS
Les flacons F*CKING Juices ne racontent pas une histoire - ils la dessinent.
Sur chaque étiquette, un panda stylisé campe dans une posture de défi,
mi-mascotte kawaii, mi-guerrier manga.
Ces créatures anthropomorphes aux regards perçants et aux attitudes martiales ne sont pas là par hasard : elles incarnent cette esthétique neo-ninja qui mélange mignonnerie japonaise et attitude rebelle.
Car derrière ces pandas guerriers se cachent de véritables samouraïs du goût. Ces noms ne sortent pas d'un générateur aléatoire - ils puisent dans le répertoire martial japonais avec une intelligence culturelle discrète.
BUSHI et MUSHA ?
Deux variations du terme "guerrier" en japonais, MUSHA qui constitue une déclinaison de BUSHI utilisée historiquement.
HEISHI ?
Le "soldat", terme qui a traversé les siècles pour désigner différents types de combattants selon les époques.
SHOUBU résonne particulièrement : c'est le nom de Kou Shouka dans l'anime "Saiunkoku Monogatari", assassin légendaire surnommé le "Loup Noir". Quant à BOKUSA, il évoque le terme "bokukko" - ces personnages féminins d'anime qui utilisent des pronoms masculins, créatures hybrides entre douceur et caractère.
L'alliance est claire : des pandas aux bouilles rondes mais aux yeux déterminés, qui portent des noms de guerriers ancestraux.
CDS Lab a créé un bestiaire aromatique où chaque liquide devient un combattant avec son identité visuelle et martiale.
Dans un marché saturé d'étiquettes léchées ou de designs convenus, cette approche manga-gaming assume totalement ses références tout en gardant ses secrets : ces easter eggs culturels ne se révèlent qu'aux curieux qui creusent, transformant la découverte en jeu de pistes pour initiés.
À l'opposé des storytellings gaming de surface qu'on voit fleurir ailleurs - simples habillages thématiques plaqués sur des recettes classiques - CDS Lab investit dans une recherche culturelle qui ne leur rapporte pas forcément plus, mais qui témoigne d'une sincérité créative rare.
Ces six flacons ne forment plus une simple gamme - ils composent une escouade de pandas-ninjas qui parlent directement à une génération nourrie aux codes de l'animation japonaise.
Du graphisme aux appellations, tout converge vers cette identité warrior-kawaii qui transforme la dégustation en session gaming : on ne vape plus un liquide, on invoque un personnage.
LES GOURMANDS
QUI OCCUPENT L'ESPACE
BUSHI
L'ÉPÉE BRETONNE
Avec son far breton aux pruneaux, BUSHI joue la carte de l'originalité assumée.
"Une vapeur généreuse aux notes de flan fondant et de pruneau sucré" - le programme est annoncé, et le liquide tient ses promesses avec une franchise désarmante.
L'attaque pruneau est immédiate et réaliste, presque troublante de vérité. Ce n'est pas une interprétation édulcorée - BUSHI balance le goût du pruneau dans toute sa splendeur fruitée et légèrement alcoolisée.
Derrière, le far apporte cette rondeur crémeuse-beurrée caractéristique, cette onctuosité qui enrobe et prolonge l'expérience.
C'est ici qu'intervient la véritable révélation : BUSHI réussit l'impossible en recréant un far breton aux pruneaux dans toute son authenticité bretonne.
Pas une approximation, pas une version édulcorée - le vrai far, celui qu'on connaît depuis l'enfance, avec sa texture fondante et ses pruneaux généreux. Un tour de force technique qui transforme la circonspection initiale en admiration pure.
Pour les amateurs de pruneau, c'est une réussite technique exemplaire.
Pour les sceptiques, c'est l'occasion de redécouvrir cette pâtisserie traditionnelle sous un angle inattendu.
BUSHI ne fait pas de concessions - il assume pleinement son profil BZH
avec une fierté qui force le respect.
Un très grand liquide qui révèle tout le savoir-faire des aromaticiens de CDS Lab.
MUSHA
LE GUERRIER DU PETIT-DÉJEUNER
Bol de céréales au miel, "une bouffée croustillante et sucrée comme un petit déjeuner gourmand" : MUSHA débarque avec l'assurance d'un samouraï qui prend son temps.
Ce liquide ne joue pas les subtils - il impose sa note miel dès l'attaque, un miel de fleurs parfumé qui envahit immédiatement les papilles.
Pas un miel liquide industriel, mais cette douceur qui évoque les tartines d'enfance.
Les céréales arrivent en second plan, discrètes mais présentes, comme un écho lointain qui se révèle après la salivation.
Le rendu rappelle ces céréales soufflées au miel du petit-déjeuner où le goût céréales s'efface devant la dominante sucrée.
MUSHA assume cette approche : il mise tout sur ce miel parfumé et réaliste qui reste en bouche avec une rondeur gourmande, juste ce qu'il faut sans jamais lasser.
C'est un liquide qui prend son espace, qui ne demande pas pardon.
Un all-day pour les amateurs de douceurs généreuses.
SHOUBU
L'ÉNIGME RATÉE
Cookie à la pistache, "une vapeur onctueuse mêlant biscuits dorés et éclats de pistache" : SHOUBUporte mal son nom d'assassin légendaire.
L'annonce fait rêver - cette alliance gourmande entre biscuit doré et éclats de pistache qui promet une expérience riche et croquante.
À la vape, la réalité surprend. On cherche ses repères, on attend que la recette se révèle avec évidence comme ses congénères, mais SHOUBU se situe dans des zones floues, énigmatiques, où les saveurs peinent à s'affirmer.
La pistache manque de caractère, de cette personnalité qu'on attend d'un tel parfum.
Une sucrosité particulière accompagne l'ensemble, rappelant du sucre glace parsemé sur un biscuit - sensation tactile intéressante mais qui ne suffit pas.
Le cookie lui-même reste en retrait, plus suggestion que réalité marquée.
On comprend qu'on a affaire à un gourmand, à un gâteau, mais tout passe sous les radars des saveurs.
SHOUBU nous laisse en suspens là où les autres liquides s'imposent - un rendez-vous manqué qui témoigne pourtant d'une recherche intéressante, mais trop énigmatique pour convaincre pleinement.
LES FRUITÉS QUI DÉFERLENT
BOKUSA
L'EXPLOSION DE BAIES NOIRES
Myrtille, mûre, cassis : BOKUSA ouvre le bal des fruités avec une fraîcheur qui ne plaisante pas.
Dès la bouteille, le parfum explose - rare pour ce type de format, généralement plus discret.
Cette intensité aromatique annonce la couleur : on n'est pas là pour faire dans la dentelle.
La fraîcheur frappe immédiatement - glaciale mais parfaitement intégrée. Elle ne déchausse pas, ne brûle pas, elle rafraîchit avec une efficacité redoutable qui permet de tirer de grosses bouffées sans fatigue.
Cette sensation de frais perdure de l'inspiration à l'expiration, puis se maintient à la respiration - un travail de précision particulier.
Le cocktail de baies noires se déploie avec une évidence parfaite. Myrtille en tête, mûre et cassis en soutien, le tout porté par une sucrosité généreuse qui reste après expiration sans jamais basculer dans l'écœurant.
Une très légère signature violette - cette nuance caractéristique de la mûre - effleure l'ensemble, beaucoup plus discrète que dans la plupart des mix baies noires du marché.
BOKUSA réussit son pari : être un fruité frais efficace, sans prétention mais diablement bien exécuté.
HEISHI
L'ÉQUILIBRE SOPHISTIQUÉ
Fruits rouges, goyave, fleur de lys : HEISHI joue dans une autre catégorie, celle de l'élaboration assumée.
"Une fraîcheur fruitée et parfumée avec des notes sucrées" - le programme annonce déjà la couleur d'un liquide plus travaillé.
La goyave domine clairement en note de tête, elle s'impose dès l'ouverture avec cette personnalité tropicale si reconnaissable.
Derrière, un panel de fruits rouges difficile à définir précisément - sucrosité fruitée large qui ne se rattache à aucun fruit spécifique, mais qui apporte cette rondeur caractéristique.
Ce qui fait la singularité d'HEISHI, c'est cette dimension parfumée que la fleur de lys accentue.
Plus présente que sur BOKUSA, cette subtilité enveloppe l'ensemble avec délicatesse et crée une signature olfactive sophistiquée.
La fraîcheur reste identique à ses congénères - efficace sans excès.
HEISHI séduit par son équilibre entre exotisme (goyave), douceur (fruits rouges) et raffinement (fleur de lys).
Un fruité frais pour amateurs de nuances.
YUISHI
VERS D'AUTRES TROPIQUES
Coco, ananas, passion, fleur d'oranger : sur le papier, YUISHI annonce des ingrédients classiques qui ne laissent pas présager une quelconque surprise. "Un cocktail frais, exotique, douceur et fraîcheur réunies" - le programme semble limpide, presque attendu.
C'est là qu'intervient la surprise. L'ananas, habituellement marqueur puissant qui domine les mélanges tropicaux, se fait voler la vedette et passe en second rôle.
Phénomène étonnant : il s'efface derrière la coco qui vient twister directement avec la fleur d'oranger.
L'ananas joue alors un rôle de passeur, très inattendu, laissant le premier plan à cette alliance coco-fleur d'oranger.
La coco s'impose immédiatement, lactée et généreuse, elle apporte cette rondeur tropicale qu'on attend.
La fleur d'oranger joue son rôle d'harmonisateur avec élégance et crée une complexité bienvenue qui transforme l'ensemble.
Le fruit de la passion rejoint l'ananas au second plan, participant discrètement à cette alchimie tropicale revisitée.
YUISHI réussit un véritable tour de passe-passe : à partir d'éléments très connus, peu surprenants au premier regard, il créé une surprise gustative.
Cette alliance inattendue entre coco et fleur d'oranger fait briller un fruité tropical différent, vers des tropiques qu'on ne connaît pas encore.
LES SIX LIQUIDES : UN BESTIAIRE AROMATIQUE
BUSHI : Far breton aux pruneaux, authenticité bretonne. 9/10.
MUSHA : Céréales au miel, douceur matinale. 8/10.
SHOUBU : Cookie pistache, promesse non tenue. 6/10.
BOKUSA : Baies noires (myrtille, mûre, cassis), fraîcheur percutante. 8.5/10.
HEISHI : Goyave, fruits rouges, fleur de lys, équilibre sophistiqué. 8.5/10.
YUISHI : Coco, ananas, passion, fleur d’oranger, tropiques réinventés. 9/10.
ASPECTS TECHNIQUES
LA RECETTE DU SUCCÈS
Format shortfill classique pour cette gamme - flacons de 120 ml que CDS Lab remplit à 100 ml, prêts à recevoir leurs boosters nicotinés.
CDS Lab différencie intelligemment les ratios selon les profils : 40/60 PG/VG pour les fruités (polyvalence et restitution aromatique), 30/70 PG/VG pour les gourmands (nuages denses et rondeur en bouche).
La fabrication 100% française à Marmande s'appuie sur des bases 100% végétales - Propylène Glycol Végétal et Glycérine Végétale naturelle sans OGM, que certifie la Pharmacopée Européenne.
Sans diacétyle, avec des arômes "vape-safe", la qualité technique est au rendez-vous.
TECHNIQUE : LA QUALITÉ MADE IN MARMANDE
Format : Flacons de 100 ml (shortfill 120 ml).
Ratios : 40/60 PG/VG (fruités), 30/70 PG/VG (gourmands).
Qualité : Bases végétales sans OGM, sans diacétyle, vape-safe.
LE VERDICT
UNE ESCOUADE
QUI A DU CARACTÈRE
F*CKING Juices ne révolutionne pas la vape, mais elle lui apporte ce qui manque parfois : du caractère.
Du caractère, du savoir-faire, de la précision et de l'intelligence.
Il y a du talent là-dedans.
CDS Lab a créé une gamme qui assume ses choix - nom provocateur, esthétique manga, références culturelles pointues, profils aromatiques tranchés.
Les fruités frais tiennent leurs promesses avec une fraîcheur maîtrisée et des fruits bien dosés - BOKUSA et son cocktail de baies efficace, HEISHI et son équilibre sophistiqué, YUISHI et sa surprise tropicale inattendue.
Les gourmands divisent davantage : BUSHI impressionne par son authenticité bretonne, MUSHA convainc par son miel généreux, SHOUKA nous laisse en suspens dans ses zones énigmatiques.
Au-delà des performances gustatives, c'est l'approche globale qui séduit : cette volonté de créer un univers cohérent, de parler à une génération connectée, de mélanger les codes culturels avec intelligence.
Le choix du format 100ml n'est pas neutre non plus - c'est un pari sur l'adoption, un signal de confiance créative qui dit : "nos liquides ont assez de personnalité pour que vous les adoptiez durablement".
Dans un marché français souvent frileux, CDS Lab ose et assume.
Six pandas guerriers, six personnalités, un laboratoire familial qui sort les griffes.
F*CKING Juices mérite sa place dans les tanks des vapoteurs en quête d'originalité assumée.
⚠️ Le vapotage est une aide au sevrage tabagique.
Ne vapotez pas si vous ne fumez pas.
Le Vapotage est une Transition vers une Vie Sans Tabac puis Sans Dépendance à la Nicotine.
